ESERO France, toujours plus d'espace pour les professeurs et leurs élèvesUn programme éducatif de l'ESA coordonné en France par le CNES et ses partenaires
Suivez les aventures du prochain retour de l'Homme sur la Lune !
Orion et les missions Artémis
Le vaisseau spatial Orion équipé du module de service européen (ESM) volera plus loin de la Terre que n’importe quel véhicule habité n’a jamais volé auparavant. Cette vidéo donne un aperçu de la première mission – sans astronautes – pour Artémis I, en se concentrant sur le module de service européen de l’ESA qui alimente le vaisseau spatial.
Le vaisseau spatial effectuera un survol de la Lune, utilisant la gravité lunaire pour gagner de la vitesse et se propulser à 70 000 km au-delà de la Lune, à près d’un demi-million de km de la Terre – plus loin qu’aucun humain n’a jamais voyagé. Lors de son voyage de retour, Orion fera un autre survol de la Lune avant de retourner sur Terre. Le voyage total prendra environ 20 jours et se terminera dans l’océan Pacifique sans le module de service européen qui se sépare et brûle sans danger dans l’atmosphère.
La deuxième mission Artémis aura un plan de vol similaire mais avec des astronautes. La troisième mission Artémis verra des astronautes emmenés sur la surface lunaire.
Le module de service européen est la contribution de l’ESA au vaisseau spatial Orion de la NASA qui enverra des astronautes sur la Lune et au-delà. Il fournit de l’électricité, de l’eau, de l’oxygène et de l’azote tout en maintenant le vaisseau spatial à la bonne température et sur sa trajectoire.
Le module de service européen dispose de 33 propulseurs, 11 km de câblage électrique, quatre réservoirs de propulseur et deux réservoirs sous pression qui fonctionnent tous ensemble pour fournir la propulsion et tout le nécessaire pour maintenir les astronautes en vie loin de la Terre, il n’y a pas de place pour l’erreur.
En cas de problème lors du lancement, le module de service européen peut également s’activer pour mettre les astronautes en sécurité. Cette infographie montre les étapes d’un Abort To Orbit (ATO).
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L’une des nombreuses étapes qui précèdent le lancement d’Artemis est son déploiement. Un robot transportera la fusée SLS avec Orion et l’ESM du bâtiment d’assemblage à la rampe de lancement 39B. John Giles de la NASA nous explique les adaptations apportées à cette « merveilleuse pièce de machinerie » depuis sa première construction pour le programme Apollo dans les années 1960.
La Gateway
La Gateway est la prochaine structure qui sera lancée par les partenaires de la Station Spatiale Internationale.
Ce vaisseau spatial sera assemblé et exploité à proximité de la Lune, où il se déplacera entre différentes orbites et permettra les missions spatiales habitées les plus lointaines jamais tentées. Placée plus loin de la Terre que l’actuelle Station spatiale, la Gateway offrira en effet un relais pour les missions vers la Lune et Mars. Sa trajectoire de vol est une orbite hautement elliptique autour de la Lune – la rapprochant à la fois relativement près de la surface de la Lune à son périgée, mais l’éloignant à son apogée facilitant ainsi la prise en charge des fournitures venues de la Terre ainsi que le voyage des astronautes réduit à cinq jours.
Tel un refuge de montagne, il offrira un abri et un lieu de ravitaillement aux astronautes en route vers des destinations plus lointaines. Le vaisseau spatial offrira également un lieu pour relayer les communications et pourra servir de base pour la recherche scientifique.
La Gateway pèsera environ 40 tonnes et se composera d’un module de service, d’un module de communication, d’un module de connexion, d’un sas pour les sorties dans l’espace, d’un logement pour les astronautes et d’une station d’opérations pour commander le bras robotique ou les rovers sur la Lune avec des temps de réponse rapides de part la proche position de la Gateway par rapport à la Lune. Les astronautes pourront l’occuper jusqu’à 90 jours d’affilée.
Un avant-poste près de la Lune offre de nombreux avantages aux agences spatiales. La plupart des fusées actuelles n’ont pas la puissance nécessaire pour atteindre notre satellite en une seule fois mais pourraient atteindre la Gateway. Le lanceur européen Ariane serait en mesure d’acheminer des fournitures aux astronautes visant à être utilisées pour d’autres missions plus profondes dans l’espace – tout comme les expéditions en montagne peuvent stocker de la nourriture et des équipements dans des refuges pour de nouvelles ascensions vers le sommet.
La Gateway permet également aux agences spatiales de tester des technologies telles que la propulsion électrique où la gravité terrestre interférerait si elles étaient effectuées plus près de chez nous. De nouvelles opportunités de recherche spatiale loin du champ magnétique et de l’atmosphère terrestres sont offertes avec cet avant-poste.
Le premier module de la Gateway devrait être lancé lors de la deuxième mission Artémis avec Orion. Le module de service volera de lui-même vers l’orbite prévue de l’avant-poste et attendra le prochain module de la troisième mission Artémis.
Des astronautes européens se joindront à des collègues internationaux pour voyager et travailler sur la Gateway. Ils s’envoleront vers l’avant-poste à bord du vaisseau spatial Orion de la NASA alimenté par des modules de service européens qui fournissent de l’électricité, de l’eau, de l’air et une température confortable pour les astronautes.